dimanche 16 septembre 2007
Pépère Demers
Pépère Demers
Dans mon enfance, j’ai rencontré des personnes marginales qui m’ont marquée. Ainsi, quand nous avons déménagé sur le boulevard Lévesque, il y avait une côte derrière chez nous qui menait au bord de l’eau.
C’était « la côte à Sigouin ». Juste au début de cette côte, habitait celui que nous les enfants appelions Pépère Demers, mais que ses amis de l’auberge appelaient gentiment Méo, pour Roméo.
Il vivait dans une cabane d’environ 8 x 10 pieds, faite de vieilles planches et de tôle, et agrémentée d’une porte et d’une petite fenêtre. Des matériaux ramassés aux rebus avec lesquels il s’était confectionné une demeure.
Il paraissait vieux, mais peut-être ne l’était-il pas tant que cela. Il marchait en s’aidant d’une canne et était toujours de mauvaise humeur… un ermite.
Le plus clair de son temps, il le passait à l’Auberge des Écores, ne venant à sa cabane que pour cuver sa bière.
Que mangeait-il ? Où prenait-il le bois pour se chauffer l’hiver ? Comment était-il arrivé là ? Je n’en sais rien. Il paraît qu’il aurait été marié et aurait eu des enfants et qu’un incendie aurait détruit sa famille et ses biens.
Un jour, on le retrouva mort dans sa cabane. Il a emporté son secret avec lui.
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2 commentaires:
Bonjour Grand-mère.
Bravo pour votre blogue et vos pastels fort jolies.
J'ai grandi en haut de la Côte à Sigouin dans les années 80 et 90, dans une maison sur Lévesque au bout de la rue Desnoyers.
Par nostalgie et curiosité, j'ai tapé "côte à sigouin" et ce sont ces mots clef qui m'ont amené jusqu'à chez vous.
Je n'ai jamais connu pépère Demers, ni entendu parlé de lui. Mais ça ne m'étonne pas. J'ai toujours sû que ce sentier recelait des milliers d'histoires et de vécus.
Merci beaucoup.
Victor
Victor, je suis bien heureuse d'avoir ravivée des souvenirs moi j'habitais au 4947.Merci pour ton gentil message.
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