Les enfants de ma vie

Pastel

Les enfants de ma vie

Mes frères et sœurs j’ai nourris

Je les ai bercés

Je les ai aimés

Puis chacun de notre côté, sommes partis

Ensuite mes enfants sont venus

Et tout a recommencé

À leur tour un jour s’en sont allés

J’ai pensé, c’est fini il n’y en aura  plus

Mais quand tout est fini, ce n’est pas terminé

À nouveau je fus sollicitée

Mes petits-enfants me sont prêtés

Pour les mener vers leur destinée

Cette fois ce seront les derniers

À moins que Dieu dans sa grande bonté

Comme à Mathusalem me laisse goûter

Un bout d’éternité

Le Calepin d'un flâneur

Pastel « Enfants de la toundra »

Le Calepin d’un flâneur

Février.

À tous les deux matins, les pigeons quittent la grange et vont voir au bout du quatrième champ si le printemps est en vue. Rien. Ils rentrent et se recroquevillent dans le froid.

Poudrerie : le soleil traîne sa mante sur la neige.

Décembre.

Comme les ours, je dormirais volontiers quatre mois; à condition qu’on me réveille deux fois cet hiver; à minuit le 25 décembre et vers quatre heures un après-midi de février pour aller sur le lac patiner avec les enfants.

Le grand-père du Français était homme de lettres.

Le grand-père du Canadien était coureur de bois.

Félix Leclerc : Le Calepin d’un flâneur

Après la pluie

Acrylique 45 x 36 cm

Après la pluie

Quelle vanité que la peinture qui attire l’admiration par la ressemblance des choses, dont on n’admire point les originaux.

Blaise Pascal

Nous sommes les fleurs des fleuristes,

Nous sommes les fleurs des marchands,

Les petites fleurs qui sont tristes

De ne pas fleurir dans les champs.

Edmond Rostand

Il pleut

C’est triste janvier sous la pluie

La neige en bordure de la route est salie

Mes patins attendent patiemment le froid

Pour renouveler leurs exploits

De faire évoluer sans tomber

Une personne, hum! âgée

Janvier

Pastel

Janvier

L’ homme chanceux

C’est celui qui s’invente

Un endroit à trouver…   

Yves Thériault

Et tout cela est le fruit

De ces élans non calculés du cœur et de l’esprit

D’un petit peuple qui n’a pas perdu le goût de vivre

Parce qu’il a eu la force

De garder quelques-unes de ses illusions.

Paul Legendre

On voit ce qu’on espère

On voit à la mesure de son espérance

Christian Bobin

J’ aime le froid stimulant de janvier

A insi que le jour qui repousse la nuit

N oël est déjà chose du passé

V ite ranger les décorations

I l faut pelleter et encore pelleter

E t penser aux moins fortunés

R êvant d’une soupe chaude et d’un feu dans la cheminée.