Au cours d’une balade Il y a toujours un banc Un petit coin offert Pour arrêter le temps Perdu au fond d’un bois Ou calme près d’un étang Un banc pour ne penser à rien Pour regarder l’eau en mouvement Banc oublié au fond du jardin Où viennent jacasser les oiseaux Recouvert de neige en hiver Semblant s’ennuyer d’un si long repos.
Maintenant, plus d’azur clair, plus de tiède haleine, Plus de concerts dans l’arbre aux lueurs du matin : L’oeil ne découvre plus les pourpres de la plaine Ni les flocons moelleux du nuage argentin. Les rayons ont pâli, leurs clartés fugitives S’éteignent tristement dans les cieux assombris. La campagne a voilé ses riches perspectives. L’orme glacé frissonne et pleure ses débris. Adieu soupirs des bois, mélodieuses brises, Murmure éolien du feuillage agité. Adieu dernières fleurs que le givre a surprises, Lambeaux épars du voile étoilé de l’été. Le jour meurt, l’eau s’éplore et la terre agonise. Les oiseaux partent. Seul, le roitelet, bravant Froidure et neige, reste, et son cri s’harmonise Avec le sifflement monotone du vent. Nérée Beauchemin, Les floraisons matutinales
Bonjour ! Je me suis découvert une passion pour le pastel, et pour chaque toile que je peins j'écris un billet d'accompagnement. Comme le plaisir est aussi dans le partage, je vous les offre, tout en connaissant très bien mes limites.