Pastel
Les oiseaux
Le soir au coin du feu, j’ai
pensé bien des fois
À la mort d’un oiseau, quelque
part dans le bois,
Pendant les tristes jours de
l’hiver monotone.
Les pauvres nids déserts, les
nids qu’on abandonne,
Se balancent au vent sous le
ciel gris de fer.
Oh! Comme les oiseaux doivent
mourir l’hiver !
Pourtant, lorsque viendra le
temps des violettes,
Nous ne trouverons pas leurs
délicats squelettes,
Dans le gazon d’avril, où nous
irons courir ;
Est-ce que les oiseaux se
cachent pour mourir ?
François Coppée