mercredi 30 juin 2010

Framboises


Framboises

Framboises, petits fruits délectables
Placées sur ma table
Dont les enfants se régalent
J’en suis ravie.

Vous poussez près de l’étable
D’une expansion redoutable
La pluie vous est agréable
Le soleil aussi.

Vos petits grains haïssables
Sous les dentiers des notables
Sont très désagréables
Tant pis !

En juillet, c’est formidable
Des confitures en bocal
Pour déguster en tartinade
Me mettent en appétit.

Chocolat et framboises, collation agréable
Framboises et crème glacée, dessert appréciable
Toutes autres suggestions acceptables
Merci.

mercredi 23 juin 2010

Un départ

Pastel d'après une photo de oiseaubird
Un départ

Il n’y a pas de plaisir comparable à celui de rencontrer un vieil ami excepté peut-être celui d’en faire un nouveau.
(Rudyard Kipling)

Flip… Flap… font les essuies-glaces
Dans l’auto règne le silence
Le temps n’est plus aux découvertes, aux farces
Car aujourd’hui, c’est la fin des vacances

Ils étaient étrangers et nous voilà des frères
Partageant idées, différences et expressions
Nous, éloignés de la Patrie-Mère
Et pourtant si près en affection

Flip… Flap… la pluie tombe de plus belle
C’est mieux ainsi, je n’aime pas les séparations
Adieux rapides sous pluie torrentielle
Cache les yeux mouillés par l’émotion

Flip… Flap… la circulation est dense
Pour les travailleurs, c’est le retour à la maison
Et nous, une question nous hante
Nous reverrons-nous et dans combien de saisons

vendredi 18 juin 2010

Papa

Bonne fête des Pères à tous les papas du monde

Papa

Il n’était pas très grand, mais plutôt costaud
Avec la démarche rapide des petits hommes dynamiques
Il réparait les brûleurs, nettoyait les tuyaux
Nourrissant sa famille avec un revenu famélique.

Plutôt réservé, il parlait peu
Savait placer le bon mot au bon moment
Éloigné des siens, leur visite le rendait heureux
Aux vacances d’été, dans son village il amenait femme et enfants.

Il aimait jardiner, étant né sur une terre
Amateur de hockey, il ne pratiquait aucun sport
Le travail occupait tout son univers
C’est devant la télé qu’il trouvait repos et réconfort

Il fut pour son épouse un compagnon fidèle
C’est avec désarroi qu’il la vit partir avant lui
De dix ans plus vieux qu’elle,
Jusqu’à sa mort, il traîna son ennui.

Il craignait les hôpitaux et la mort
C’est au début de l’été que la faucheuse vint le chercher
Sans se plaindre, depuis deux ans il souffrait dans son corps
Bien sûr, il aurait apprécié encore dix autres années.

Si j’en parle aujourd’hui, c’est que je pense à lui
Toute une vie de travail et de misère
De privations, de prières et de soucis
Pour finir six pieds sous terre.
(Septembre 2007)

samedi 12 juin 2010

Pépère Demers


Pépère Demers

Dans mon enfance, j’ai rencontré des personnes marginales qui m’ont marquée. Ainsi, quand nous avons déménagé sur le boulevard Lévesque, il y avait une côte derrière chez nous qui menait au bord de l’eau.

C’était « la côte à Sigouin ». Juste au début de cette côte, habitait celui que nous les enfants appelions Pépère Demers, mais que ses amis de l’auberge appelaient gentiment Méo, pour Roméo.

Il vivait dans une cabane d’environ 8 x 10 pieds, faite de vieilles planches et de tôle, et agrémentée d’une porte et d’une petite fenêtre. Des matériaux ramassés aux rebus avec lesquels il s’était confectionné une demeure.

Il paraissait vieux, mais peut-être ne l’était-il pas tant que cela. Il marchait en s’aidant d’une canne et était toujours de mauvaise humeur… un ermite.

Le plus clair de son temps, il le passait à l’Auberge des Écores, ne venant à sa cabane que pour cuver sa bière.

Que mangeait-il ? Où prenait-il le bois pour se chauffer l’hiver ? Comment était-il arrivé là ? Je n’en sais rien. Il paraît qu’il était originaire de l’Abitibi, aurait été marié et aurait eu des enfants et qu’un incendie aurait détruit sa famille et ses biens.

Un jour, on le retrouva mort dans sa cabane. Il a emporté son secret avec lui.

vendredi 4 juin 2010

Le chat Qui-Qui (pastel)

Je serai en pause pour les quatre prochains jours, car comme disait mon grand-père, j'attends de la visite des « vieux pays ».

Je vous laisse en bonne compagnie avec Qui-Qui, le chat de ma belle-fille Emmanuelle.