mardi 23 février 2010

Mon île

abeilles50 lance un nouveau défi : écrire sur le thème "une île".

Mon île

J’habite une île et je suis entourée d’îles. Mes îles n’ont rien d’exotique, elles n’ont ni plages, ni palmiers. En hiver, les rivières qui les entourent sont gelées et les amateurs viennent y pêcher à travers des trous aménagés dans la glace.

Mon île s’appelle l’île Jésus parce qu’elle avait été donnée aux jésuites en 1636. Ceux-ci étaient venus de France pour évangéliser les autochtones. La rivière des Prairies au sud la sépare de l’île de Montréal à laquelle cinq ponts la relient. Le côté nord est longé par la rivière des Mille-Îles.

L’île Jésus, c’est le regroupement de onze petits villages qui forment maintenant la ville de Laval. C’est une grosse banlieue, avec ses développements domiciliaires, ses parcs industriels, ses centres commerciaux, son cégep, ses cinémas, ses salles de spectacles, son très beau Centre de la nature et son Centre correctionnel.

C’est là où je suis née et c’est là où probablement je finirai ma vie.

mercredi 17 février 2010

Belle d'autrefois

Acrylique 40 x 30 cm

Belle d’autrefois

Elle trône dans son petit village
Près de l’ancien chemin où j’aimais tant marcher
Et malgré des ans l’irréparable outrage
Elle donne l’impression d’une vieille dame endimanchée

Devant elle ont défilé des voitures à chevaux
En calèche l’été, en traîneau l’hiver
Puis sont arrivées les premières autos
Tandis qu’au loin passait le chemin de fer

Combien de familles a-t-elle abritées
Combien de naissances et de décès
Des hommes d’État s’y sont arrêtés
Dont Maurice Duplessis et Thomas Chapais

Elle témoigne de notre histoire
D’un passé à jamais disparu
C’est une relique de notre terroir
Une belle qui a survécu

mercredi 10 février 2010

Souvenirs


Souvenirs

Vous souvenez-vous de ces dimanches d’été,
Où la chaleur était au rendez-vous ?
Au bord de la rivière installés,
Nous imaginions un avenir à notre goût.

Aucun bruit à part le chant des cigales
Ça sentait la terre et le foin d’odeur
Vous disiez : je vous aime d’un amour sans égal
Je disais : moi aussi pour le pire et le meilleur.

Nous étions si jeunes, si beaux,
J’ai peine à croire que c’était nous
Depuis, la rivière a coulé à flot
Sur nos rêves les plus fous.

La vie dans son ensemble
A été douce avec nous
À part quelques détails, il me semble
Que je recommencerais avec vous.

Vous souvenez-vous mon tendre ami
De ces dimanches d’été si doux
Où nous nous engagions pour la vie ?
Profitons du présent, l’avenir est derrière nous.

mercredi 3 février 2010

À la brunante


À la brunante

Dans la campagne endormie
Le champ balayé par le vent
Frissonne quand tombe la nuit
Sous un ciel rougissant

Tout est blanc et sur l’immense linceul
N’apparaît aucun être humain
Sous ce glacial chef d’œuvre
La vie renaîtra demain