mercredi 27 janvier 2010

Engrangeons pour demain


Engrangeons pour demain

Très tôt, les enfants sont placés en garderie. Puis viennent les années d’école et les nombreuses activités parascolaires. Suivra le choix d’une carrière et les longues années d’études à l’université.

Pendant des années, on travaille d’arrache-pied pour réussir. Et il faut penser à économiser pour un jour prendre une retraite bien méritée.

Mais voilà que des bien-pensants ont décrété que soixante-cinq ans c’était trop jeune pour se reposer. La population vieillisant et les jeunes n’étant pas assez nombreux pour en supporter les coûts, il vaudrait mieux prolonger le temps de travail jusqu’à soixante-dix ans.

Je ne parle pas pour moi, mais pour mes enfants. Est-ce que jouir de la vie sera encore possible pour eux ? Surtout qu’elle est si courte. Ou devront-ils travailler jusqu'à ce que mort s'ensuive ?

Et dire qu’il y a à peine dix ans, la promesse d’avenir c’était la retraite à cinquante-cinq ans.

jeudi 21 janvier 2010

Souvenir d'enfance

Moi au départ pour l'école
abeilles50 lance un nouveau défi : raconter un souvenir d'enfance

Souvenir d’enfance

Les souvenirs d’enfance ne sont pas toujours agréables. J’étais en quatrième année. Un jour, je me présente à l’école avec une nouvelle veste de laine. Une élève de la classe m’accuse soudain de la lui avoir volée. Elle va le dire à la religieuse qui m’envoie chez la directrice.

Après un coup de téléphone à ma mère et à la mère de ma compagne, on découvre le fin fond de l’histoire.

Une pauvre femme passait régulièrement par les maisons. Elle quêtait du linge, supposément pour ses enfants. Ensuite, elle le revendait « pas cher, pas cher » disait-elle, tout en assurant que ceux qui le lui avaient donné habitaient « très loin d’ici ».

Comme mes parents étaient loin d’être riches et que nous étions plusieurs enfants, ma mère avait acheté cette veste de laine pour moi.

J’ai tellement été marquée par cette aventure, que je n’ai plus jamais voulu porter de linge usagé. La mortification avait été trop grande.

dimanche 17 janvier 2010

Le quichottinier


Le quichottinier

Aujourd’hui, je voudrais vous parler de mon amie Quichottine. C’est une bibliothécaire qui habite un pays de rêve : la Quichottinie. Elle nous raconte ses lectures, nous parle de ses amis qui la visitent, des lutins et des fées qui habitent sa bibliothèque et nous brode de belles histoires.

Un jour, un ami lui a dit qu’il existait un arbre qui produit des livres et qu’on nomme le quichottinier. Elle n’avait jamais vu un tel arbre et a demandé à ceux qui en connaissaient l’existence de lui en dessiner un.

Plusieurs l’ont déjà fait de façon magistrale et je me suis demandé s’il y en avait ici aussi.

J’ai fini par en trouver un, il était tellement chargé que plusieurs livres étaient tombés sur le sol sans avoir été ouverts.

C’est un peu normal dans un pays de colonisation ; les gens avaient peu de temps à consacrer à la lecture. Mais aujourd’hui, les temps ont bien changé et comme le quichottinier a échappé à la hache des bûcherons, les livres seront vite ramassés et lus d’un couvert à l’autre.

mercredi 13 janvier 2010

Haïti


Haïti

Je regarde la télé
Les larmes coulent sur mes joues
Tant de morts, de blessés,
Tout s’est écroulé tout à coup

Voir tant de souffrances
Relativise nos problèmes
Peut-on vivre d’espérance
Dans un pays où tout se déchaîne

vendredi 8 janvier 2010

L'injustice

Pastel d'après une photo de Karine Vanasse dans la revue Clin d'oeil
Abeilles50 lance un nouveau défi : écrire sur l'injustice


L’injustice

Malfaiteurs de tout acabit
Seront insuffisamment punis
Les manigances et les passe-droits
Auront force de loi

La richesse sur les riches jette son dévolu
L’argent appelle l’argent, c’est bien connu
Les pauvres ne peuvent espérer mieux
La misère loge chez eux

Certains privilégiés naissent avec la santé
Quelque soient leurs abus ils pourront la garder
Tandis que d’autres, malades ou infirmes
Leur vie durant auront mauvaise mine

Connaissez-vous plus cruelle injustice
Que de naître laid et sans artifice
Tandis que la beauté et le charme
Pour d’autres seront des armes

Je crois que sur cette terre
De justice il n’y en a guère
Pensez-vous que dans l’au-delà
Ce sera mieux qu’ici-bas ?

lundi 4 janvier 2010

Janvier


Janvier

Je pensais ce matin à des événements survenus au début de décembre et il me semblait que ce temps était bien lointain et sombre.

Pourtant, janvier est le plus rude mois de l’hiver avec ses tempêtes de neige et ses froids polaires. Toutefois, les jours sont déjà un peu plus longs, tout est blanc, l’espoir renaît.

Après une activité de plein air par ces températures glaciales, retrouver la chaleur du foyer réconforte le corps et l’esprit.

Se retrouver auprès du feu
En amoureux
Emmitouflés, les joues rougies
Comme engourdis
Et apprécier ce doux repos
Avec un chocolat chaud