lundi 29 décembre 2008

Mes souhaits pour l'An neuf


Bonne et heureuse année 2009 !


Pensées pour la Saint-Sylvestre

Eh ben oui ! encore un an qu’achève
Encore douze mois qui sont passés
En emportant un peu d’nos rêves
Pis en nous laissant plus cassés.

Ah ! faut pas dire ça pour se plaindre
D'abord, ça sert à rien d’chialer
Pis, y a tant d’choses qu’on pouvait craindre
Mais qu’a pas fallu avaler.

On s’est empesté l’existence
À s’faire peur en r’gardant l’avenir
Et pis ben nous v'là qu’à soir on pense
Qu’tout ça, ç’a fini par pas v’nir.

Pensez-y, pis vous allez m’croire
Au lieu d’jouir d’la vie comme elle vient
On s’est bourré la tête d’histoires
Qui nous ont fait souffrir pour rien.

Quand on r’garde not’ passé
Faut s’dire qu’ç’a pas toujours été rose, mes vieux !
Seulement, ç’aurait ben pu êt’ pire
Comme ça, on peut s’compter chanceux.

On s’figure trop qu’la vie est dure
On est là qui r’chigne pis qui s’plaint
Si on r’gardait c’que d’autres endurent
Ben on trouvrait pt’être qu’on s’plaint l’ventre plein.

On trouve qu’le bonheur vient pas vite
Pis quand y vient, c’pas pour longtemps
Mais si y v’nait rien que quand on l’mérite
Pensez-vous qu’y viendrait souvent ?

Des fois, on s’plaint d’pas être riches
Pis d’pas être rentiers, comme de raison
D’pas vivre fournis de pièces pis d’babiches
D’pas avoir d’auto pis d’maison.

On s’imagine qu’la vie est rose
Pour tous les gars qui r’suent l’argent
Et qu’d’avoir de même des tas d’choses…
C’est ça l’bonheur ? Bande d’innocents !

Émile Coderre, alias Jean Narrache (1893-1970)
(Écrit pendant la crise des années 30)

mardi 23 décembre 2008

JOYEUX NOËL !


Je souhaite à tous un très joyeux Noël.

Solange

jeudi 18 décembre 2008

Une nuit de Noël

(Adaptation au pastel d'une peinture de Tex Lecor)

Une nuit de Noël

C’était en 1947. Ma sœur et moi aidions maman à décorer le sapin. Il y avait une tristesse dans l’air. Plus tôt, un appel téléphonique annonçait à maman la fin prochaine de ma grand-mère.

Le lendemain, nous partions en train pour Kamouraska. Un voyage de cinq heures. Partir de Montréal en hiver, à cette époque, était encore une aventure.

Ma jeune mémoire n’a retenu que quelques détails de ce voyage. Cependant, mon plus beau souvenir fut d’aller à la messe de minuit en traîneau.

La nuit était froide, la lune éclairait les champs tout blancs. Bien emmitouflée dans des peaux de fourrures, je n’entendais que le bruit des patins sur la neige durcie et les grelots à l’attelage du cheval.

Je n’ai aucune mémoire de la messe, seulement quelques cantiques fredonnés par mon oncle au retour.

Ce fut la plus belle nuit de mes Noëls d’enfant.

mardi 16 décembre 2008

Chose étrange


Chose étrange

Je l’ai vue passer cette nuit
Elle qui ne vient jamais par ici
Immense et blanche dans le ciel assombri
Elle portait dans son bec quelque chose

Ce n’est qu’au matin au réveil
Quand je décrochai l’appareil
Que j’appris ô merveille
Qu’il était arrivé quelque chose

C’était bien elle qui cette nuit
Avait traversé mers et pays
Pour apporter jusqu’ici
Une mignonne petite chose


(Bébé Lefebvre à l'âge de... 12 heures)

mercredi 10 décembre 2008

L'étoile de Noël


L’étoile de Noël

Sur son blogue, Charlie a demandé d’écrire en vers ou en prose sur « L’étoile de Noël brille et je fais un vœu. »

Il y a plus de deux mille ans
Une étoile est née
Et chaque année depuis ce temps
Elle revient nous visiter

C’est l’étoile de Noël
Qui guida les bergers
Si elle brille dans le ciel
Votre vœu sera exaucé

J’ai demandé qu’elle apporte l’amour
Chez tous les êtres de la Terre
Pour qu’enfin un jour
Nous soyons tous des frères

jeudi 4 décembre 2008

La fin du voyage


La fin du voyage

J’ai déjà parlé dans un précédent billet de mon bénévolat auprès de personnes atteintes d’Alzheimer ou en perte d’autonomie. Ces gens-là ont été jeunes, ont eu des rêves, des ambitions, ont connu l’amour, la vie de famille. Ils se retrouvent à un âge pas si avancé, perdus comme des enfants sans défense.

En octobre, nous avons fêté l’Halloween. Nous nous sommes déguisés et avons maquillé les résidents, leur mettant des chapeaux ou des plumes d’Indiens. Un musicien agrémentait la fête et nous les faisions danser. À ceux qui ne pouvaient se lever, nous accordions un peu d’attention.

Les familles étaient invitées, mais une seule personne est venue. Elle pleurait. Il est pathétique de voir ces adultes démunis. Les malades, eux, ont bien apprécié la fête.

Pour Noël, il y aura encore une fête avec Père Noël, cadeaux, chants, musique et danse. Un souper suivra pour les résidents et les membres de leur famille.

Plusieurs seront seuls encore. Pourtant, une présence, la chaleur d’une main, un sourire, suffit à les rendre heureux.

Le bonheur est un parfum que l’on ne peut répandre sur autrui, sans faire rejaillir quelques gouttes sur soi-même.
(R. W. Emerson)