mercredi 23 février 2011

Se fondre dans le décor

Essai. Acrylique sur toile cartonnée.

Se fondre dans le décor

Je cherchais quels mots mettre avec cette peinture différente pour moi. Puis, j’ai lu sur divers blogues des textes sur « se fondre dans le décor ». C’est une expression qui me va bien. Je ne fais pas grand bruit, j’écoute beaucoup, mais je n’éprouve pas le besoin de parler.

Parler dans un groupe, c’est de l’ouvrage. Il faut se lancer pendant que l’autre prend une respiration, tenir son bout pour ne pas être coupé, parfois être attaqué, se confondre en explications, etc.

Cela me demande trop d’effort, j’aime mieux me fondre dans le décor.

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Pour qu’il reste, faites-le parler. Le « je » est doux à dire. Pour qu’il parte, parlez. Le même « je » est dur à entendre.
(Félix Leclerc, Le calepin d’un flâneur)

mercredi 16 février 2011

Fureur de l'hiver

Quand arrive la mi-février
L'hiver pèse lourd
On se met à rêver
Du printemps et des beaux jours
Mais il ne faut pas oublier
Que mars nous joue souvent des tours
Souvenez-vous du 9 mars 2008







vendredi 11 février 2011

Deux amoureux

Dessin au pastel


Deux amoureux

Olive Oyl et Popeye

Olive Oyl est un personnage féminin de bande dessinée créé en 1919 par Elzie Crisler Segar et qui a ensuite été porté à l’écran. Cette bande dessinée prit une nouvelle orientation lorsque Segar y introduisit, le 17 janvier 1929, le personnage de Popeye, qui devint le fiancé d’Olive Oyl. Régulièrement, celle-ci se fait séduire par Brutus avant de comprendre son erreur et d’appeler son fiancé à l’aide. En général, quand Popeye est en difficulté et qu’il doit sauver son Olive, il ingurgite des épinards qui lui donnent la force de terrasser le méchant Brutus. Une histoire de triangle amoureux qui dure depuis plus de 80 ans !

Triangle amoureux
Popeye tu es mon héros
Mon cœur t’appartient

samedi 5 février 2011

Neige


Neige

Ah ! comme la neige a neigé !
Je ne peux pas commencer comme ça, Nelligan l’a déjà dit.

Ma vitre est un jardin de givre
C’est beau, mais il l’a dit aussi.

Il a tempêté toute la journée,
Accidents et carambolages sur les routes,
Mon entrée doit être pelletée,
C’est moins poétique, y a pas de doute !

Tous les étangs gisent gelés
Mon âme est noire : où vis-je ? où vais-je ?

Depuis Nelligan, les temps ont changé,
iPads, ordis et cellulaires
Sont les conversations des dîners,
Entre jambon et camembert.

Pleurez, oiseaux de février
Au sinistre frisson des choses.

Février, le plus court mois de l’année,
Et la marmotte n’ayant pas vu son ombre,
Dans six semaines, le printemps sera arrivé,
Marmotte ou pas, la neige va fondre.


SOIR D’HIVER

Ah ! comme la neige a neigé !
Ma vitre est un jardin de givre.
Ah ! comme la neige a neigé !
Qu’est-ce que le spasme de vivre
À la douleur que j’ai, que j’ai !

Tous les étangs gisent gelés,
Mon âme est noire : où vis-je ? où vais-je ?
Tous ses espoirs gisent gelés :
Je suis la nouvelle Norvège
D’où les blonds ciels s’en sont allés.

Pleurez, oiseaux de février
Au sinistre frisson des choses,
Pleurez, oiseaux de février,
Pleurez mes pleurs, pleurez mes roses,
Aux branches du genévrier.

Ah ! comme la neige a neigé !
Ma vitre est un jardin de givre.
Ah ! comme la neige a neigé !
Qu’est-ce que le spasme de vivre
À la douleur que j’ai, que j’ai !
(Émile Nelligan 1879-1941)