jeudi 29 janvier 2009

Qu'est-ce que tu fais de bon


Qu’est-ce que tu fais de bon ?

Quel retraité ou quelle femme à la maison ne s’est pas fait poser cette question ? Comme si, parce qu’on n’a pas d’employeur pour nous diriger, on ne savait plus quoi faire de nos journées. Pour être dans les normes, il faudrait répondre : je joue au golf, ou, je bricole, ou encore, je passe l’hiver dans le Sud.

Pourquoi faut-il décrire, à des personnes pas trop près de nous, un horaire détaillé de nos journées ? Toute la vie nous rendons des comptes : à nos parents, à nos professeurs, à nos patrons. Peut-on, à la retraite, nous laisser vivre à notre guise ?

D’ailleurs, comme le dit si bien mon mari : « Je me demande où je trouvais le temps de tout faire quand je travaillais. »

vendredi 23 janvier 2009

Jeune fille à ombrelle


Jeune fille à ombrelle

J olie et charmante
E lle marchait à petits pas
U ne ombrelle à la main
N égligeant les passants
E t les pique-niqueurs attablés

F olle envie lui prit
I nstantanément de s’appuyer
L a main au lampadaire
L e pied soulevé légèrement
E n guise de repos

À voir cela dans le parc d’

O ttawa notre capitale
M oi toujours à l’affût
B ien entendu, de sujets
R éels ou inventés
E n photo je l’ai prise
L 'occasion était trop belle
L a voici faite au pastel
E spérant qu’elle vous plaise

vendredi 16 janvier 2009

Sur la route 9

Saint-Denis-de-Kamouraska

Sur la route 9

C’est vers quatre heures qu’on nous réveillait
Nous déjeunions à la hâte, tout heureux de partir
Depuis plus d’une semaine, maman préparait
Les valises pour deux semaines de plaisir.

Papa avait fait mettre en ordre sa vieille Studebaker
Et sur la route 9 pour une ballade de cinq heures
Neuf enfants, les parents et le chien
S’installaient et essayaient d’être bien.

Dans la Studebaker bleue
Sur la route 9
Nous roulions heureux
Cordés comme dans une boîte d’œufs

La route était longue et il faisait chaud
Sans arrêt, nous roulions pour arriver tôt
La voie était simple, les vacanciers nombreux
Plus le temps passait, plus nous étions nerveux

Dans la Studebaker bleue
Pour passer le temps
Nous chantions un peu
Des airs emballants

Sur la route 9 dans les années cinquante
Une vieille Studebaker bleue amenait neuf enfants
Pour deux semaines de vacances
Dans le Bas-Saint-Laurent


(septembre 2007)

samedi 10 janvier 2009

Le chat


Le Chat

Il se glisse dans mon lit
À la manière d’un grand félin
Tournant en rond il fait son nid
Au creux de mes reins

En s’étirant, il m’enveloppe
De ses membres, tout en douceur
Je suis comme l’antilope
Sous l’emprise du prédateur

Il fait patte de velours
Ses grands yeux bruns m’ensorcellent
Pour m’exprimer tout son amour
Et moi je suis jouvencelle

Puis il me tourne le dos
Satisfait de ses sparages
Et ronronne aussitôt
Heureux comme un roi mage

lundi 5 janvier 2009

Rêveries


Rêveries

Comme patins sur la glace
Mes rêves glissent vers l’infini
Maintenez le temps en place
Que je réalise qui je suis