jeudi 27 mars 2008

L'Africaine


L’Africaine

Il y a deux espèces de pauvres, ceux qui sont pauvres ensemble, et ceux qui le sont tout seuls. Les premiers sont les vrais, les autres sont des riches qui n’ont pas eu de chance.
Jean-Paul Sartre

J’aime peindre la femme noire,
Elle a beaucoup de panache,
La dentition blanche comme l’ivoire,
La tête savamment enroulée dans une écharpe,
Ses vêtements sont très colorés,
Qu’elle porte avec beaucoup d’aisance,
De bijoux elle sait se parer,
Femme fière de son appartenance.

vendredi 21 mars 2008

Le petit suisse


Le petit suisse

Il est apparu sur la terrasse
Sortant du petit bois,
Rongeur rapide et vorace
Il créa tout un émoi.

Avec ses deux rayures sur l’échine
Rappelant les soldats du roi,
Pour les Québécois d’origine
C’est un petit suisse, mais voilà
Qu’il a pour nom Tamia.

Il accumule noix, glands et moult produits
Pour les longs mois d’hiver,
Symbole de l’économie
Pour quelques sociétés bancaires.

Son flair lui fait deviner
La quantité de neige à tomber,
S’il place son nid haut dans les branches
La neige tombera en abondance.

mardi 18 mars 2008

Les Rameaux


Les Rameaux

Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point ; on le sait en mille choses. C’est le cœur qui sent Dieu et non la raison. Voilà ce que c’est que la foi. Dieu sensible au cœur, non à la raison.
(Blaise Pascal, Pensées 423-424)

Dimanche, c’était le dimanche des Rameaux. Je suis allée à la messe parce que j’aime le temps de Pâques, le temps de Noël, les grandes fêtes. Je ne suis pas la seule, car en ces occasions, les églises sont bondées.

J’ai acheté un rameau pour faire la charité. Le prêtre nous a invités à nous rendre à l’arrière de l’église, pour la bénédiction des rameaux. Ensuite, nous avons remonté l’allée jusqu’à nos bancs pendant qu’une soprano chantait « Les Rameaux » de Gabriel Fauré. L’orgue, le chant et tout ce monde qui s’avançait vers l’autel, j’avais une boule dans la gorge et ça prenait tout pour retenir mes larmes.

La même émotion m’envahit toujours à la fête de l’Action de grâces lorsqu’on chante « Le Credo du paysan ». Et un jour que j’assistais à une grand-messe chantée en grégorien, à Notre-Dame de Paris, les larmes me sont montées aux yeux.

Est-ce que je suis croyante ? Je ne sais pas. J’aime la spiritualité et je prie parfois, juste au cas…

jeudi 13 mars 2008

Mon fidèle compagnon

Fleur d'hibicus d'après une photo prise sur le blogue de Nathalie


Mon fidèle compagnon

Depuis de très nombreuses années, nous commençons nos journées ensemble.

Très tôt le matin, il reçoit mon premier salut.

J’aime sentir sa chaleur sur ma peau.

Il m’a aidée à discipliner mon corps.

Fréquemment, il accompagne mes nuits d’insomnie.

Il me supporte en tout temps.

Sa douceur est si agréable.

Je suis très égoïste, même si je le sais usé par le temps, j’abuse de lui.

J’espère qu’il me sera fidèle jusqu’à la fin.

Je parle bien sûr de mon tapis en simili peau de mouton, sur lequel je fais mon yoga.

jeudi 6 mars 2008

Un soir à Busseto

Roncole : Casa natale Giuseppe Verdi


Un soir à Busseto

Par un beau soir d’été,
À Busseto où vécut Verdi,
Par la fenêtre entrebâillée
Une musique retentit.

Sur la grande place juste à côté
Des musiciens répétaient des airs
Que Giuseppe avait composés
Mozart était aussi du concert.

Et voici que comme par magie,
Sous ce merveilleux ciel d’Italie,
Envoûtés par de beaux airs d’opéra
Nous goûtions à la dolce vita.

samedi 1 mars 2008

L'illusion


L’illusion

Dieu fit la douce illusion
Pour les heureux fous du bel âge
Pour les vieux fous l’ambition
Et la retraite pour les sages.
- Voltaire

Que ne met-on pas à notre portée
Pour avoir l’illusion de la beauté
Teinture pour les cheveux
Maquillage pour les yeux
Pour avoir un teint de pêche
Fond de teint et poudre sèche
Lèvres pulpeuses, pommettes saillantes
Le botox remplira ces exigences
Quelques rides apparaissent ?
La chirurgie et ça presse
Une solution d’eau salée
Comblera une poitrine désavantagée
Une ou deux côtes en moins
Vous serez mince, c’est certain
L’électrolyse, quelle merveille
Pour une pilosité de pucelle
Cette beauté toute en artifices
Obtenue par tant de sacrifices
Jamais je le confesse
Ne remplacera la jeunesse.