dimanche 20 janvier 2008

Intimité


Intimité

Un homme est mort sur ma rue,
Sa maison a été vendue,
On a mis ses affaires au chemin,
Toutes ces choses qui faisaient son quotidien.
Ces objets remplis d’amour
Étalés au grand jour,
Les chacals vont se régaler
Avant que les éboueurs ne soient passés.
J’ai marché comme à l’ordinaire
Aussi gênée de regarder que de ne pas le faire,
J’avais l’impression d’entrer dans son intimité
Sans avoir été invitée.

16 commentaires:

Rosie a dit…

Soupir... que c'est triste, toute une vie étalée sur le trottoir....

Je n'ai pas de mots, ce pauvre homme, toutes ses possessions qui faisaient son bonheur étalées au grand jour.... pas de respect par ceux qui règlent sa succession.

On se débarrasse de ces choses vieillotes, on prend ce qui est bon, au moins, ils auraient pu louer un container et jeter tout cela sans que cela à la vue de tout le monde.

Bon lundi et bisous xxxxx

Solange a dit…

Rorie,peut-être quand vieillissant on devient plus sensible à ces choses.Bonne semaine à toi aussi.

Solange a dit…

Mille excuses,Rosie s'écrit bien avec un s et non un r.

micheline a dit…

"Aussi gênée de regarder que de ne pas le faire"
que je connais bien cette impression ...ces vieilles choses,
et de moins vieilles à l'abandon sur les trottoirs qui nous parlent aussi de leur vie éphémère..

Solange a dit…

Micheline: Cela me fait penser à la chanson de Barbara reprise par Marie-Paule Belle: "Druot", où une dame veut récupérer à l'encan ses souvenirs des années '30, mais trop tard, elle n'y parvient pas.

Isabelle a dit…

Très bon, Solange, j'aime l'effet de lumières. J'accuse un peu de retard dans mes visites mais c'est encore plus plaisant de m'en régaler de plusieurs en un clin d'oeil!

Rosie a dit…

Un p'tit bonjour en passant pour te souhaiter une belle journée.

Oui, en vieillsant, l'on devient plus sensible, mais tu sais, jeune, j'étais ainsi.

Bon mardi et bisous, ma belle amie xxxxx

Grande-Dame a dit…

Première visite ici et je tombe sur ce billet touchant.

Il y a beaucoup de tristesse, de désolation pour ce qui fut important pour quelqu'un dans cette histoire.

J'aurais aussi tendance à chercher à faire cela discrètement, à préserver.

Rosie a dit…

Un p'tit coucou juste pour toi en passant, ma belle amie.

Bonne mercredi et bisous xxxx

Rosie a dit…

Juste une p'tite trace de mon passage.

Bon jeudi et bisous, ma belle xxxxx

Rosie a dit…

Coucou pour te souhaiter une belle journée.

Bon vendredi et bisous xxxx

nathalie a dit…

Quelle tristesse...
Mais hélas ...
Il y en aura encore de ces histoires...d ' Horreur ...

Encre a dit…

Que c'est dur, que c'est dur, cette histoire!!!

Mais le poème est beau, et il est bon que quelqu'un se soit porté ainsi à la défense de cet homme, fût-ce par un poème, pour rapeller que sa vie, ce n'est pas rien. Cela me rappelle ces mots de Primo Lévi qui raconte le déserpoir d'être privé de tout ce qui nous appartient en arrivant au camp de concentration "non seulement les êtres qu'on aime, mais toutes nos possessions". Parce que les menus objets de notre quotidien, c'est pour chacun de nous ce à partir de quoi nous construisons notre monde, nous édifions un monde de significations. C'est le signe d'une vie humaine.

Quel beau tableau!

Solange a dit…

Je ne connaissais pas ces mots de M.Levi mais ils sont pleins de vérité.

herbert a dit…

Bonjour, Solange.

Une larme coule, en lisant ce poème.
cet homme me saura jamais que tu fus en poésie pour lui et ne verra jamais l'illustration , symbole de solitude...
Vous avez dit "intimité"...

Merci, Solange.
Bonne journée.
Bisous

Quichottine a dit…

Je passais... et, comme il n'y avait rien de nouveau, je suis allée voir dans tes archives.

Je me suis arrêtée là, à ce mois de janvier et à ce poème qui dit tant.

Je ne dirai pas plus que ce que t'ont dit tes visiteurs d'alors. Mais seulement que tu m'as émue, beaucoup.

Merci, Solange. Passe une belle journée.