jeudi 27 septembre 2007

Papa


Papa

Il n’était pas très grand, mais plutôt costaud
Avec la démarche rapide des petits hommes dynamiques
Il réparait les brûleurs, nettoyait les tuyaux
Nourrissant sa famille avec un revenu famélique.

Plutôt réservé, il parlait peu
Savait placer le bon mot au bon moment
Éloigné des siens, leur visite le rendait heureux
Aux vacances d’été, dans son village il amenait femme et enfants.

Il aimait jardiner, étant né sur une terre
Amateur de hockey, il ne pratiquait aucun sport
Le travail occupait tout son univers
C’est devant la télé qu’il trouvait repos et réconfort

Il fut pour son épouse un compagnon fidèle
C’est avec désarroi qu’il la vit partir avant lui
De dix ans plus vieux qu’elle,
Jusqu’à sa mort, il traîna son ennui.

Il craignait les hôpitaux et la mort
C’est au début de l’été que la faucheuse vint le chercher
Sans se plaindre, depuis deux ans il souffrait dans son corps
Bien sûr, il aurait apprécié encore dix autres années.

Si j’en parle aujourd’hui, c’est que je pense à lui
Toute une vie de travail et de misère
De privations, de prières et de soucis
Pour finir six pieds sous terre.

4 commentaires:

herbert a dit…

Je ne peux qu'être ému par ce poème "Papa", qui exprime une émotion vraie par des mots simples...en faisant un portrait de ce qu'il fut.
Respect.
Bisous pour toi

Lewescarol a dit…

Si j’en parle aujourd’hui, c’est que je pense à lui
Toute une vie de travail et de misère
De privations, de prières et de soucis
Pour finir six pieds sous terre.

mais pour vivre à jamais dans ton cœur et le faire battre pour notre plaisir à tous. "Les enfants riches dans leur cœur ont été bercés sur les genoux de parents pauvres"

Solange a dit…

Ces commentaires ramènent des souvenirs,Je ne revient pas souvent me relire, pas le temps.Merci

Blogger a dit…
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