jeudi 1 novembre 2007

Chiens et chats


Chiens et chats

En quarante-trois ans de mariage, nous avons eu trois chiennes. La première, Capucine était un mélange de berger allemand et de fox-terrier. Nous l’avions offert comme cadeau de Pâques à Geneviève qui avait sept ans. Fine avec les enfants, elle était très obéissante. Je lui avais même appris à chanter. Nous l’amenions partout en voyage, sauf en Europe, alors que mes parents la gardaient. Mon beau-père avait même dit que le jour de notre retour elle regardait le ciel. Nous l’avons eue huit ans. Après la naissance de Gabriel, elle s’est sentie délaissée. Elle se sauvait de la maison et allait se réfugier chez nos parents. Comme nous craignions qu’elle s’en prenne au bébé, c’est avec beaucoup de peine que nous la fîmes euthanasier.

Quand Gabriel eut quatre ans, nous lui avons acheté Cybèle. C’était une très belle épagneule, elle aussi très obéissante et d’une sensibilité à fleur de peau. Il suffisait qu’un visiteur lui fasse des façons pour qu’elle inonde le plancher. Elle était très attachée à moi, encore plus que Capucine. Lors d’un voyage à St-Denis, elle traversa la route pour aller rejoindre Normand au bord de l’eau et se fit frapper par une auto. Le vétérinaire ne put la sauver. Elle avait quatre ans. Nous étions tous bouleversés, si bien que de retour à Montréal, je voulais à tout prix la remplacer.

Nous sommes donc allés chercher Prunelle. C’était une beagle fraîchement sevrée. Belle à m’en rendre folle, je la berçais comme un bébé. À peine une semaine après notre achat, elle eut le « distemper ». Le vétérinaire nous prescrivit des médicaments très coûteux, mais qui réussirent à la sauver. Je ne sais pas si c’est des suites de sa maladie ou une particularité de sa race, mais il était impossible de la dresser. Elle nous en a fait voir de toutes les couleurs. Mais elle nous a tout de même sauvés d’un incendie. Un soir, alors que nous étions couchés, elle se mit à japper dans la cuisine. Nous nous levons pour voir l’objet de son excitation. Le feu était pris dans une armoire, un briquet s’y étant enflammé. Nous lui fûmes très reconnaissants. À l’âge de douze ans, une bosse lui poussa à une patte. Gabriel l’amena chez le vétérinaire : « cancer ». On l’ampute ou on l’euthanasie ? Une chienne sur trois pattes c’est misérable. C’est les larmes aux yeux que Gabriel revint a la maison.

Ce fut notre dernier chien. Mais je reste très attachée à la race canine.

Les chats ont aussi leurs charmes, mais nous n’en avons jamais eu pour cause d’allergies.

2 commentaires:

nathalie a dit…

Que ferions-nous sans les animaux ?

herbert a dit…

Bonjour, Solange.
J'aime beaucoup ton tableau . Et il est vrai que les chiens et les chats ne sont pas des ennemis héréditaires...
Capucine, Cybèle et Prunelle...Des noms poétiques pour des chiens tant aimés.

Merci, Solange.
Je t'embrasse.