lundi 5 octobre 2015

Les citrons

Acrylique

Les citrons

Plus un citrons est pressé, plus il se dépêche.
Pierre Dac

Elle a l’air d’avoir été sculptée dans un citron,
De sorte que, quand elle se presse l’esprit
Le citron s’entrouve au-dessous de son nez 
Et les parole qui coulent sont acidulées.
Sacha Guitry

Un soleil, une lumière que faute de mieux je ne peux appeler que jaune,
Jaune soufre pâle, citron or. 
Que c’est beau le jaune.
Vincent Van Gogh

mardi 22 septembre 2015

La lessive

Acrylique

La lessive

Les pleurs sont la lessive des sentiments.
(Malcom De Chagal)

Le bac c’est comme la lessive,
On mouille, on sèche, et on repasse.
(Henri Troyat)

Après la lessive, il manque toujours une chaussette…
Ça peut arriver avec les housses de couette, mais c’est plus rare.
(Raphaël Mezrahi)

Si tu parles à ton eau de javel pendant que tu fais la lessive, elle est moins concentrée.
(Pierre Légaré)

samedi 12 septembre 2015

Vieille chanson du jeune temps

Pastel

Vieille chanson du jeune temps

Je ne songeais pas à Rose ;
Rose au bois vint avec moi ;
Nous parlions de quelque chose,
Mais je ne sais plus de quoi.
J’étais froid comme les marbres ;
Je marchais à pas distraits ;
Je parlais des fleurs, des arbres
Son œil semblait dire : « Après ? »
La rosée offrait ses perles,
Le taillis ses parasols ;
J’allais ; j’écoutais les merles,
Et Rose les rossignols.
Moi, seize ans, et l’air morose ;
Elle, vingt ; ses yeux brillaient.
Les rossignols chantaient Rose
Et les merles me sifflaient.
Rose, droite sur ses hanches,
Leva son beau bras tremblant
Pour prendre une mûre aux branches
Je ne vis pas son bras blanc.
Une eau courait, fraîche et creuse,
Sur les mousses de velours ;
Et la nature amoureuse
Dormait dans les grands bois sourds.
Rose défit sa chaussure,
Et mit, d’un air ingénu,
Son petit pied dans l’eau pure
Je ne vis pas son pied nu.
Je ne savais que lui dire ;
Je la suivais dans le bois,
La voyant parfois sourire
Et soupirer quelquefois.
Je ne vis qu’elle était belle
Qu’en sortant des grands bois sourds.
« Soit ; n’y pensons plus ! » dit-elle.
Depuis, j’y pense toujours.

Victor Hugo

lundi 7 septembre 2015

Enfant pourquoi pleurer

Pastel

Enfant pourquoi pleurer

Enfant pourquoi pleurer, puisque sur ton passage
On écarte toujours les ronces du chemin ?
Une larme fait mal sur un jeune visage,
Cueille et tresse les fleurs qu’on jette sous ta main.

Chante petit enfant, toute chose a son heure ;
Va de ton pied léger, par le sentier fleuri ;
Tout paraît s’attrister sitôt que l’enfant pleure,
Et tout paraît heureux lorsque l’enfant sourit.

Comme un rayon joyeux ton rire doit éclore
Et l’oiseau doit chanter sous l’ombre des berceaux,
Car le bon Dieu là-haut écoute dès l’aurore 
Le rire des enfants et le chant des oiseaux.

Guy de Maupassant

mercredi 26 août 2015

Fin d'été

Pastel

Fin d'été

L’oiseau reste muet, puisqu’il n’a plus de nid
Dans le trou du vieux mur dont s’écroule la brèche.
Nous faisons sous nos pas craquer la feuille sèche.
Comme le soir vient tôt ! Comme le bois jaunit !

La nature et nos cœurs ont un frisson subit.
Dès le soleil tombé, monte une brume fraîche.
Octobre est loin encor, mais comme il se dépêche !
Ah ! mon amour ! l’été s’en va, l’été finit !

Mets ces dernières fleurs, maîtresse, à ton corsage,
Et, devant ce déjà si triste paysage,
Asseyons-nous tous deux sur le bord du chemin.

Je me sens toujours plein de désirs ! Je t’adore !
Mais les cheveux sont gris que caresse ta main,
Et ce sera bientôt l’automne… Oh ! pas encore !

François Coppée

samedi 8 août 2015

Petite pomme

Acrylique

Petite pomme

La petite pomme s’ennuie
De n’être pas encore cueillie
Les autres pommes sont parties
Petite pomme est sans amie.

Comme il fait froid dans cet automne
Les jours sont courts ! Il va pleuvoir
Comme on a peur au verger noir
Quand on est seule et qu’on est pomme.

Je n’en puis plus, viens me cueillir,
Tu viens me cueillir Isabelle ?
Comme c’est triste de vieillir
Quand on est pomme et qu’on est belle.

Prends-moi doucement dans ta main,
Mais fais-moi vivre une journée,
Bien au chaud sur ta cheminée
Et tu me mangeras demain.

Géo-Norge 1898-1990

dimanche 5 juillet 2015

La pluie, cette musique

Pastel

La pluie, cette musique

La pluie tombe, que d’eau, que… do
Mon jardin est éploré
À l’abri restent les fourmis
Combien de temps durera son califat
Fermé demeure le parasol
Quel drôle d’été nous avons là
Et c’est sans raccourcis
Que je retourne faire do… do