dimanche 26 septembre 2010

Les vieux gamins

Pastel d'après une photo de Canelle56

Le titre et le texte de ce billet sont écrits à partir de titres de chansons de Serge Reggiani.

Les vieux gamins

Ce soir mon amour, la pause tendresse. Le vieux couple, la cinquantaine, l’Italien, la femme de Bordeaux. Un taxi passe…

Dis-moi un peu où tu m’emmènes ? C’est là, rue du rêve, hôtel des Voyageurs. Va t’en savoir pourquoi. Gabrielle, et puis, dans ses yeux, la honte de pleurer. Il ne faut pas.

Cet amour, le premier amour, contre vents et marées.

Il suffirait de presque rien : la table, le bouquet de fleurs, les fruits de mer, la tarte à la crème, le tango de la mélancolie, les bienfaits de la lune.

C’est après que ça se passe, le grand cirque. Et la fête continue, on s’aime. La vie est vraiment très bien faite.

Comme elle est longue à mourir ma jeunesse !

dimanche 19 septembre 2010

Tu t'en vas


Tu t’en vas

Après trois ans de bonne collaboration.
Au début de cette belle saison automnale.
Alors que s’apprêtent à sortir tous ces tons chaleureux.
Maintenant que le jardin demande à être préparé pour l’hiver.
Qu’on doit ranger tout ce qui a embelli notre été.
Au moment où il y aurait tant de choses à dire.
Tu me laisses seule avec mes dessins et tu t’en vas, inspiration.

dimanche 12 septembre 2010

Départs


Départs

Tout au long de la vie, nous subissons des départs. Et il vient un temps où nous nous croyons immunisés. Et pourtant…

Cette semaine, c’était la rentrée à la maternelle de mon petit-fils que je garde régulièrement depuis sa naissance. Quand sa petite sœur est arrivée seule ce matin-là, j’ai eu une drôle de sensation, comme une nostalgie de ses turbulences.

Il pleure dans mon cœur
Comme il pleut sur la ville,
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon cœur ?

Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un cœur qui s’ennuie,
Ô le chant de la pluie !

Il pleure sans raison
Dans ce cœur qui s’écoeure.
Quoi ! Nulle trahison ?
Ce deuil est sans raison.

C’est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi,
Sans amour et sans haine,
Mon cœur a tant de peine !
(Paul Verlaine)

dimanche 5 septembre 2010

Septembre


Septembre

À l’ombre du tilleul
Dans la balancelle avec Arnaud
J’essaie de noircir la feuille
Qui accompagnera mon tableau

La chaleur écrasante du début de septembre
Le babillage ininterrompu de l’enfant
L’inspiration fait antichambre
Me voilà bêtement Gros-Jean comme devant

Automne

Brume : le monde y repose encore
Bois et prairies rêvent encore
Bientôt, quand tomberont les voiles
Tu retrouveras le ciel bleu ;
Le monde atténué, qu’exaltera l’automne
Ruissellera d’or chaleureux
(A. Morike, Matin de septembre)